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5 choses à ne surtout pas faire pour démarrer ses révisions


Echouer aux épreuves écrites des concours et examens est une chose difficile. En effet, ceci nécessite de respecter un certain nombre d’étapes préparatoires, qui balisent immanquablement le parcours d’une préparation manquée.

Heureusement, je vous propose de passer en revue quelques grands sujets qui, s’ils sont respectés, vous garantiront à coup sur d’échapper aux épreuves orales.


S’y prendre au dernier moment


Les épreuves écrites du cadre d’emploi de technicien territorial on ceci en commun qu’elle ne dépendent que très marginalement des connaissances des candidats, et bien davantage de leur capacité à repérer, organiser et synthétiser des informations éparses dans un temps contraint, et de leur habileté à rédiger.


Si vous faites partie des candidats à l’aise avec ces aspects de recherche d’informations et de rédaction, félicitations, vous êtes fait pour ces épreuves. Assurez-vous que vous avez bien saisi les contraintes de l’épreuve à laquelle vous êtes inscrit, mettez l’accent sur la gestion du temps et tout devrait aller très bien.


Pour les autres, faites vous une raison : ces compétences ne s’acquièrent que dans le temps, et aucun bachotage ne réglera la solution : vous perdrez votre temps à intégrer des informations sur le programme qui ne vous serviront pas, et vous finirez au bout de 3 heures avec une copie à moitié terminée.


En revanche, des exercices hebdomadaires étalés sur une longue période (3 à 6 mois) permettent de s’améliorer sensiblement sur les aspects les plus utiles pour les écrits.


Ignorer le cadrage de l’épreuve


L’intitulé des épreuves de note technique (avec et sans propositions) le jour de l’épreuve est souvent très succinte : quelques mots de contexte, et la commande d’une “note technique” sur un sujet donné à partir des documents joints, accompagnée, pour la note avec propositions, d’un “ensemble de propositions organisationnelles” sur un sujet connexe.


Des candidats habitués à la rédaction dans leur pratique professionnelle peuvent être tentés de fournir une copie proche des documents qu’ils peuvent produire dans leur collectivité. Or, l’épreuve est avant tout une épreuve académique, et méconnaitre son cadrage précis expose à de sérieuses déconvenues.


On ne compte plus les copies qui entremêlent dans une copie unique des éléments de synthèse tirés du dossier et des propositions opérationnelles, pensant adopter une rédaction pertinente et à même de répondre élégament aux deux parties en meme temps. Le bilan est pourtant clair : une telle copie n'atteindra pas la moyenne, si intelligent que soit son contenu.


L’épreuve est ainsi pleine de contraintes de fond, de forme qu’il est nécessaire de connaître et maîtriser avant l’épreuve.


C’est pourquoi on ne saurait répéter combien il est indispensable de lire et comprendre l’ensemble de la note de cadrage correspondant à son épreuve. On rappelle que ces documents n’ont pas de portée réglementaire mais qu’elles sont établies à l’échelon national, et qu’ils constituent dans les faits le document de référence pour la conception ET la correction.


Finissons en disant qu’ils sont gratuitement accessibles un peu partout, et donc notamment sur le site très complet du cdg69.


Enchainer les annales complètes


On nous reproche d’user et d’abuser de la métaphore du marathon dans nos écrits. Et nous le méritons, à force de répéter que, à l’image de cette course pour laquelle on ne s’entraine pas en courant 42 km d’une traite par semaine, on ne doit pas, pour se préparer aux épreuves écrites, enchainer les épreuves test en situation.


Seulement voilà : quelle meilleure image utiliser ? Les épreuves écrites sont des épreuves de fond pour lesquelles il faut tenir à un niveau élevé de concentration, de réflexion et de réactivité pendant 3 heures (4 pour l’étude de cas), tout en mettant en oeuvre pour cela un grand nombre de techniques. Dans le cas du rapport technique par exemple, on a notamment :

  • maîtrise préalable du contexte du sujet (culture générale professionnelle)

  • compréhension du sujet, de ses détails, du contexte

  • lecture rapide de documents

  • analyse de ces documents

  • extraction d’information, tri des éléments pertinents

  • mobilisation des connaissances personnelles (dans le cas du rapport avec propositions)

  • construction d’un plan répondant à la question

  • organisation des idées dans le plan

  • rédaction

  • etc.


Une bonne copie nécessitera la maîtrise de tous ces points (et bien d’autres). Seulement, il est illusoire (et même contre-productif) pour un candidat de se mettre à niveau en parallèle sur tous ces prérequis.

Au contraire, la clé est de multiplier et d’étaler dans la durée les exercices ciblés sur une ou plusieurs compétences : lecture très régulière de la presse technique et professionnelle, extraction de plans-minute à la faveur de la lecture d’un article sur un sujet, rédaction de fiches de synthèse à partir d’une documentation rassemblée sur un sujet précis, exercices de déconstruction-reconstruction de plans, travail sur les annales au

Non seulement ces exercices sont éminament plus profitables qu’une série d’annales enchainées, mais ils permettent aussi un travail au long cours, qui peut s’insérer dans une journée de travail : en une heure à la pause de midi, on peut par exemple lire un dossier thématique issu de la presse professionnelle, et établir le plan détaillé d’une synthèse de celui-ci !


Bien entendu, il faudra, dans une préparation complète, réaliser une ou plusieurs sessions “en situation de concours” en temps limité, mais c’est à notre sens un travail à ne mener qu’en fin de préparation, quand le travail se concentre sur la coordination de toutes les compétences acquises dans les mois précédents.


Négliger son écriture


A quand remonte la dernière fois où vous avez écrit plus de 10 lignes rédigées à la main ? Si, si, cherchez bien…

La plupart d’entre nous ont à peu près complètement refermé les trousses il y a quelques années, hors de la prise de notes avec écriture approximatives. Or, les épreuves écrites sont à la fois manuscrites et longues, ce qui implique de prendre également en compte cette préparation.


Cela peut paraître un détail anecdotique, mais la préparation en amont doit aussi permettre de renouer avec l’usage du stylo, qui sera fortement sollicité le jour de l’épreuve. Une copie bâclée, c’est potentiellement un point en moins (oui, celui qui fait passer de 10.5 à 9.5 et qui peut jouer l’admissibilité), et assurément ne pas faciliter la tâche du correcteur.


Le meilleur des conseils est sans doute de se remettre à l’écriture manuscrite dès le début de ses révisions : rédiger ses fiches de synthèse à la main, renouer avec la prise de notes, etc.


Le jour de l’épreuve soignez votre matériel, en utilisant des stylos plume à encre bleur permettant l’usage des effaçeurs ou un stylo gommable; permettant une copie sans ratures ni blanc disgracieux.


Oublier d'être curieux


Les épreuves (écrites et orales) nécessitent une préparation sérieuse, mais ne se prêtent pas au bachotage, ni au “par coeur”. A l’écrit c’est essentiellement inutile, l’existence du dossier libérant largement de la nécessité d’avoir a priori des connaissances complètes sur tous les sujets.

A l’oral, si les connaissances sont requises sans l’appui de documents supports, c’est bien davantage une “culture générale technique renforcée” qui est demandée que des connaissances absolument pointues sur l’ensemble du programme, et ce d’autant plus que pèsent de manière importante dans l’évaluation les questions de savoir-être, de la mise en valeur de l’expérience professionnelle, de la maîtrise de situations d’encadrement, etc.


Bref, l’apprentissage des connaissances liées au concours ne passe que peu par l’acquisition de savoirs encyclopédiques. Mais alors quoi ?


Une des clés de la préparation de ces concours est dans la mise en oeuvre de manière systématique d’une attitude permanente de curiosité professionnelle.

Cela passe naturellement par la lecture régulière de la presse professionnelle de son domaine, mais également par une ouverture d’esprit permanente à l’environnement de travail dans lequel le candidat est plongé (pour ceux qui évoluent dans un cadre proche de celui du concours, bien entendu).


Une de mes collègues qui préparait le concours de rédacteur ne manquait aucune occasion pour nous demander de lui développer un point dont nous parlions et qui faisait écho à sa démarche de préparation, que ça soit en marge d’une réunion ou lors de la pause de midi. En deux mots, elle engrangeait ainsi facilement un point d’information sur un nouveau sujet, qui pourra lui resservir.

C’est cette attitude qui est gagnante dans un processus de préparation, et naturellement d’autant plus qu’elle est anticipée. Elle est bien évidemment à décliner de mille manières :

  • demander à assister à une réunion qui dépasse un peu de votre cadre, pour apréhender un sujet du programme sur lequel vous ne travaillez pas au quotidien.

  • si vous n’êtes pas en poste, planifier une dizaine d’entretiens avec des professionnels, qui refusent rarement un coup de pouce à une démarche de préparation.

  • Profiter d’un salon professionnel pour faire le siège des conférences

  • etc.


Bien évidemment, une prépration sérieuse ne se limite pas à se balader le coeur ouvert à l’inconnu, mais on aurait tort de se limiter à des révisions “sur table”, surtout vis-à-vis des épreuves orales où sont fortement valorisés le “périmètre” des candidats et leur capacité à faire des liens entre les sujets.


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