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Questions d'actualité: la COP21


J'inaugure une nouvelle série de posts qui aura pour vocation de traiter dans une optique "concours" une question d'actualité.

Ce premier post concerne très logiquement la COP21, qui se tient à paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Je vous propose de traiter ces questions d'actualité en 3 temps: "c'est quoi?", "zoom sur" et "le rôle du technicien".

1. La COP21, c'est quoi?

COP signifie Conference Of Parties, Il s'agit d'une conférence internationale organisée en France cette année par la France, donc, mais surtout l'Organisation des Nations Unies (et plus particulièrement le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, PNUE), l'Organisation Météorologique Mondiale et le Conseil International des Unions Scientifiques.

Il s'agit d'un processus très complexe visant à mettre d'accord l'ensemble (ou, du moins, la très grande majorité des "grands") des pays du monde sur des objectifs communs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En effet, il est admis, par l'immense majorité des scientifiques travaillant concrètement sur le climat, les trois points suivants:

- les activités humaines émettent du CO2 qui s'accumule dans l'atmosphère

- le CO2 est un gaz à effet de serre

- l’effet de serre réchauffe la planète

Si vous avez 15 minutes, vous pouvez visionner cet excellent travail de vulgarisation: https://www.youtube.com/watch?v=R6eywXdssMw

Les impacts du réchauffement global sont potentiellement très dommageables pour les sociétés humaines: pertes de biodiversité, élévation du niveau des mers, destructions de terres arables, événement climatiques extrêmes plus fréquents.

2. Zoom sur… le CO2

Le CO2 (dioxyde de carbone) est un gaz émis lors d’une combustion. On peut même considérer qu’il s’agit de l’aboutissement de toute combustion qui se respecte. En effet, brûer quelque chose, c’est récupérer de l’énergie, sous forme de chaleur, en cassant de liaisons entre des atomes de carbone (les atomes de carbone ont cette faculté de former des chaines, accompagnés d’atomes d’hydrogènes, qu’on appelle hydrocarbures). Le résultat de cette récupération d’énergie, ce sont notamment de pauvres atomes de carbone orphelins qui ne peuvent rester seuls. Et qui s’apparient avec les premiers atomes un peu entreprenant venus, à savoir l’oxygène. On a donc formation de dioxyde de carbone (un atome de carbone et deux atomes d’oxygène) dès qu’on brûle quelque chose.

Le principal problème pour l’espèce humaine, c’est qu’elle a une nette tendance à brûler des trucs. Que ce soit pour se nourrir, pour se chauffer, pour se déplacer (les moteurs à explosion), pour produire (les centrales électriques au charbon, au gaz, …), toutes les activités humaines dépendent peu ou prou de son grand attrait pour la combustion.

C’est en fait le noeud du problème: ce que les humains savent faire de mieux pour gagner en confort, on apprend officiellement il y a 21 ans qu’il s’agit d’un problème potentiellement très important à horizon 50 ans (voire moins!). C’est un défi gigantesque: il s’agit de limiter fortement quelque chose qui a défini l’humanité depuis des dizaines de milliers d’années. Vaste programme!

3. Le rôle du technicien

Comment le technicien peut il être impacté par cet enjeu de limitation du réchauffement climatique, de réduction des émissions de CO2, et donc de diminution des combustions? Voici quelques exemples en fonction des spécialités. Cette liste est loin d’être exhaustive!

  • Bâtiment / Génie Civil: rénovation des bâtiments pour les rendre moins consommateurs d’énergie

  • Réseaux, Voirie et Infrastructures: utilisation de matériaux nécessitant moins d’énergie dans leur mise en oeuvre (bétons, enrobés recyclés)

  • Prévention et gestion des risques, hygiène, restauration: limitation de la production de déchets, donc meilleure utilisation des ressources disponibles

  • Aménagement urbain et développement durable: conception de projets urbains économes en énergie dans leur production et dans leur fonctionnement

  • Déplacements, transport: réalisation de plans de développement des modes actifs

  • Espaces verts et naturels: entretien sans recours à des produits et/ou matériels fortement consommateurs d’énergie

  • Ingénierie, informatique et systèmes d’information: limitation de la production de déchets électroniques (et donc moindre recours à du nouveau matériel qui nécessite une forte consommation d’énergie pour être produit!)

  • Services et interventions techniques: exploitation optimale des équipements de chauffage

  • Métiers du spectacle: utilisation efficace des salles de spectacle, et notamment des centrales de traitement de l’air, très gourmandes en énergie (bien plus que les projecteurs!)

  • Métiers d’art: sensibilisation du public à ces enjeux techniques un peu complexes par le biais de scénographies pédagogiques

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