La page blanche
Nous sommes sollicités par un candidat qui prépare l’épreuve de note, et craint “l’angoisse de la page blanche”.
Cette question est une bonne occasion pour rappeler la place prépondérante de la méthodologie dans l’épreuve de note (avec ou sans propositions).
Un thème donné, sur lequel il faut disserter… pour beaucoup, démarrer sa rédaction expose à cette crainte de la page blanche : on ne sait pas par où commencer, écrire les premiers mots est une torture.
Sauf que… l’épreuve de note de synthèse est tout sauf une dissertation libre : la méthode à adopter, quand elle est acquise, permet de baliser le parcours depuis les documents jusqu’à la rédaction, en une suite d’étapes qui s’imbriquent logiquement :
Tout part d’un sujet et surtout du corpus documentaire, dont il faut (presque mécaniquement) extraire “en vrac” les idées pertinentes. Pas de place à la créativité ici, donc pas de risque de blocage face à une feuille vide, il s’agit plutôt de lire en prenant des notes
Ensuite, muni de ses feuilles de brouillon remplies, construire un plan est un exercice pour lequel on peut être plus ou moins à l’aise (ça se travaille), mais en aucun cas une étape propice au vide créatif. Deux parties, deux sous parties, au brouillon, et zou on avance
La troisième phase, qui consiste à construire son squelette de rédaction en répartissant (et en organisant) dans ses parties et sous-parties les idées déjà relevées est là aussi une phase systématique, qui ne doit pas soulever d’angoisse spécifique.
On en arrive au moment où le candidat entame le travail de rédaction, mais il est normalement muni à ce stade d’un brouillon détaillé, où tout ce qu’il reste à faire est de “faire des phrases” à partir de son squelette de rédaction. Ça n’est certes pas trivial, mais là encore ça n’est pas une étape créative, juste un exercice de rédaction.
Mieux, l’introduction permet souvent de “briser la glace” : une phrase générale d'accroche, une annonce du plan (déjà construit au brouillon), et la rédaction est lancée !
Notre conseil: entraînez vous à écrire rapidement des introductions quand vous travaillerez sur les annales. L’entraînement à la rédaction de petites fiches de synthèse sur tous vos documents, comme présenté dans notre livre, est également un outil qui vous servira à vous lancer plus facilement dans l’écriture.
Bref, chacun des sous-exercices qui constituent l’épreuve de note est une étape potentiellement difficile, qui nécessite des compétences spécifiques qui doivent être travaillées en amont. Par contre, craindre la page blanche, c’est considérer quelque part cette épreuve comme un exercice où la liberté du candidat est forte.
Rappelons donc qu’il n’en est rien. En trois heures, l’épreuve est déjà suffisamment difficile sans qu’il soit nécessaire de s’éloigner des sentiers battus : faites donc efficace !
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