Questions techniques et rapport avec proposition : nouveau cadrage pour les concours 2016 de Technic
Les notes de cadrage nationales sont, pour chaque concours, des documents certes sans portée réglementaire, mais qu'il convient de connaître en profondeur.
En effet, ces documents, "élaborés par les membres d’une cellule pédagogique nationale associant des représentants des centres de gestion de la fonction publique territoriale, du CNFPT, de la profession" représentent dans les faits la référence utilisée, tant dans la conception des sujets que dans la correction des copies.
On rappelle que ces notes de cadrage sont largement disponibles, notamment sur les sites des différents Centre de Gestion. J'ai toujours un faible pour le site du cdg69, toujours très complet et organisé. Sa page consacrée aux notes de cadrage ne déroge pas à cette régle !
Bref, une mise à jour des notes de cadrage est toujours un événement important dans une préparation aux épreuves. Aujourd'hui ce sont deux épreuves qui sont concernées : les Questions techniques (concours externe de Technicien territorial) et le Rapport technique avec propositions (Concours de Technicien Principal de 2ème classe).
1- Rapport technique avec propositions
La modification concerne le barême respectif des deux parties ; jusqu'à présent :
Pour le concours externe, la première partie (synthèse) était notée sur 8 points et la seconde (propositions) sur 12 points.
Pour le concours interne et le 3ème concours c'était l'inverse : synthèse sur 12 et propositions sur 8.
Dorénavant, chacune des deux parties est notée sur 10 points, quelle que soit la voie du concours.
2- Questions techniques
La modification est ici plus substantielle, puisqu'elle touche à l'équilibre entre informations issues du dossier et éléments provenant des connaissances personnelles des candidats. On voit là que l'épreuve des questions techniques est jeune, puisqu'en 3 sessions (2012, 2014 et bientôt 2016), le cadrage a connu 3 versions sur cette question.
En 2012, la situation était claire : l'ensemble des éléments nécessaires pour répondre aux questions devaient être issus des documents présentés. Hormis la difficulté pour concevoir de tels sujets, ça a posé deux difficultés :
ce cadrage a pu piéger des candidats, qui ont été pénalisés s'ils apportaient des informations personnelles, mêmes pertinentes
les sujets de cette série ont été très faciles (avec beaucoup de réponses "copier/coller"), ne permettant pas de réellement distinguer parmi les candidats ceux qui faisaient preuve de discernement et d'analyse.
Bref, on avait les défauts de la note de synthèse (un cadre sévère punissant tout apport d'informations extérieure) sans en avoir les avantages (une épreuve qui valorise l'organisation et la synthèse d'informations diverses).
Pour l'édition 2014, le cadrage a été revu en conséquence : le candidat trouvait une partie des informations dans le corpus documentaire fourni, mais devait également mobiliser ses connaissances personnelles. En outre, rien n'interdisait qu'une question ne soit accompagnée d'aucun élément dans les documents.
La modification que l'on connaît aujourd'hui vise à préciser encore cet équilibre entre informations "dossier" et extérieures : dorénavant, le dossier fournit les informations de base nécessaire à l'obtention d'une copie moyenne pour chaque question, et les éléments apportés par le candidats permettent d'améliorer la réponse.
Il ne s'agit en rien d'une révolution, et l'ensemble des conseils basés sur le cadrage de 2014 restent valables.
Néanmoins, cela permet de clarifier des stratégies pour cette épreuve :
La barre d'entrée à l'épreuve est donc faible : tout est là dans les documents pour aboutir à une copie ni bonne ni mauvaise (qui a dit "médiocre" ?), ce qui n'exonère cependant pas du respect de critères de forme dans la rédaction (et, inutile de préciser que ce n'estpas la voie que nous privilégions !)
En revanche, un candidat préparé pourra valoriser ses connaissances pour produire de meilleures réponses.
